Chantier du complexe scoliare Galaxy
Monsieur Venance KATONDO TSHIHUNDA promoteur du complexe scolaire Galaxy, agent Gécamines à la division de l’informatique, représentant du département de l’info à Kolwezi, travailleur à la Gécamines depuis 24 ans, âgé de 51 ans père de 7 enfants, natif de Kolwezi ayant fait ses études primaire à Kapata, ses études humanitaires à l’institut du Lualaba en math.physique et ses études supérieures à l’ISPT de Likasi en électronique.
J: Monsieur le promoteur du complexe scolaire Galaxy, comment avez-vous eu l’idée de créer un complexe scolaire plus précisément à Musonoie.
· Je suis pédagogue de formation orienté vers les études techniques. Comme j’avais remarqué qu’il n’y avait pas suffisamment d’écoles techniques et qu’avant à Musonoie, il y avait une école professionnelle déjà fermé e, alors comme le bâtiment existait, les ateliers existaient et comme moi même j’ai grandi à Musonoie ( chez nous c’était au quartier sabbat deux au numéro 79) j’ai jugé bon de venir m’installer ici, et de louer les bâtiments existant de la Gécamines pour amorcer une école technique pour permettre aux enfants d’étudier . Et j’avais remarqué aussi que les enfants de Musonoie faisaient des longues distances pour aller étudier en ville. Un jour j’avais remarqué larmes aux yeux des filles qui rentraient de la ville vers Musonoie complètement mouillées. Alors ce n’était pas bien, je me suis dit que je peux créer une école à Musonoie ce sera ma contribution.
J: Ce complexe existe depuis quand ?
· Il y a deux ans que cette école existe.
J: Quelles sont les sections qui évoluent dans ce complexe ?
· Pour l’instant du coté technique nous avons les sections : électronique, électricité, et la mécanique auto le tout en cycle long ; mais le gouvernement nous a déjà accordé les sections chimie et machines outils. ces sections ne sont pas encore ouvertes par manque de moyen parce que cela demande une grande infrastructure et beaucoup de matériels. Et aussi du côté général sur la demande des parents de Musonoie nous avons ouvert la section pédagogique et la section scientifique, actuellement c’est la biochimie qui tourne. Donc nous avons cinq sections.
J: Depuis que vous avez ouvert ce complexe, quel est l’effectif que vous avez sur le plan élève et sur le plan personnel ?
· Notre école compte aussi le primaire, au niveau du primaire nous avoisinons 900 élèves et au secondaire nous sommes dans les 850 élèves .Sur le plan personnel au primaire nous avons environ 15 personnes y compris le Directeur et le personnel fixe, et au secondaire nous évoluons avec presque 35 professeurs.
J: Vous venez de dire que vous fonctionnez dans les bâtiments Gécamines. Avec les bruits qui courent selon lesquels la Gécamines pourrait récupérer ses bâtiments l’année prochaine qu’allez vous faire et comment allez-vous encadrer ces élèves ?
· C’est ça, quand on est locataire, il faut s’attendre à tous les aléas. Ces bâtiments, que je loue là où il y avait les ateliers de l’institut professionnel NYUNDO, étaient abandonnés depuis plus de 18 ans. Alors je me suis adressé à SIMCO. Officiellement j’ai signé un contrat et on m’a donné ces ateliers là. Pour les locaux en ce qui concerne les cours théoriques on m’a donné l’ancienne école KIRONGOZI qui était dans un état piteux avec des bâtiments qui s’écroulaient, il y a même une classe qui n’existe plus parce que ça c’est déjà écroulée. Nous avons essayé de stabiliser certaines classes en réarrangeant de la canalisation et en remettant de la toiture par ci par là pour que ça prenne forme. Nous avons dépensé de l’argent. Et nous fonctionnons déjà là dedans .Mais malheureusement nous apprenons que, je ne suis pas encore saisi officiellement, nous apprenons que nous devons quitter les lieux. Ce sont des écoles pirates, nous faisons la concurrence à la Gécamines .C e ne sont que des bruits. Notre école n’est pas une école pirate. C’est agréé au niveau local à l’EPSP. Nous avons les autorisations et depuis le début de cette année au mois de février nous avons eu l’arrêté ministériel du ministre de l’EPSP. Notre école fonctionne en bonne et du forme comme toutes les écoles privées agréées. Alors qu’est ce que nous allons faire. Vous êtes sur le chantier vous remarquez que nous sommes entrain de construire dix salles de classes qui sont presque finies que nous attendons de tôler. Ce sont des classes de 10 sur 9 elles sont suffisamment grandes pour accueillir une grande population. Quand les enfants viennent nous ne pouvons pas les chasser si nous avons 80 élèves en classe cela ne nous dérange pas le professeur va travailler dure et nous allons les accueillir. Nous construisons, nous espérons que d’ici la rentrée scolaire prochaine nous pourrons terminer ces dix locaux et peut être en début de l’année scolaire prochaine nous allons ajouter cinq autres locaux pour que nous en ayons quinze. Nous pensons fonctionner ainsi l’année prochaine.
J: Pensez-vous qu’avec les dix locaux que vous érigez ici vous saurez contenir les deux sections primaires et secondaires vu les effectifs que vous avez avancés ?
· Non .C’est la difficulté ça ne va contenir, mais Je ne pense pas non plus que je serai déguerpi dans les locaux de la Gécamines d’ici la rentrée scolaire et un locataire quand vous devez le
faire partir il faut un délai et ça c’est une école ; les enfants demandent une stabilité. Ce sont les enfants de l ‘Etat. Ce ne sont pas mes enfants à moi, ni les enfants de la Gécamines. Et aussi la Gécamines est une société d’Etat. Normalement la Gécamines devait nous sponsoriser parce que les techniciens que nous formons vont travailler dans les sociétés de la place, donc les grandes entreprises qui sont ici, devraient nous donner un coup de main nous aider à nous installer proprement pour que dans l’avenir ils puissent consommer ce que nous, nous produisons. Ils ne doivent pas seulement s’attendre à venir prendre la matière finie des enfants formés, alors qu’ils n’ont rien fait. Ce n’est pas correct, c’est malhonnête. Pour l’instant je ne suis pas encore saisi officiellement, lorsque ça sera fait je prendrai une mesure conséquente.
J: Par rapport aux sections que vous avez donné vous avez parlé de la section électricité, mais sur votre chantier il n’y a pas un point où il y a une source d’énergie électrique et aussi par rapport aux élèves du primaire il faut de l’eau en permanence or ici il n’y a aucun point d’eau. Comment allez-vous résoudre ces problèmes ?
· En ce qui concerne de l’eau nous allons faire une fontaine sur place. Mais déjà nous avions écrit aux autorités de la Gécamines, je remercie ici le DPO de la Gécamines qui avait accepté qu’on puisse piquer de l’eau juste à côté ici, sur le pompage NYOKA. Je manque la tuyauterie il faut acheter juste 200 m de tuyauterie. Je pense que je pourrai amener de l’eau jusqu’ici.
En ce qui concerne l’électricité si vous regardez dans le fond du chantier il y a une ligne électrique moyenne tension qui passe par ici. J’ai écrit aux autorités de la SNEL. On a fait l’étude de faisabilité, il me faut juste un transformateur. J’ai eu un transformateur qui est dans les ateliers des AO, il me faut quelque chose comme 5 500$ pour le réhabiliter et ainsi on peut me le donner. Le Directeur des AO me l’avait promis, il m’a fait le devis donc je peux facilement avoir ce transformateur là. Mais à défaut on peut avoir un groupe électrogène quand les enfants ont besoin de l’électricité pour le cours, nous le démarrons et les enfants étudient convenablement sans problème.
J: Est-ce que nous pouvons connaître vos perspectives d’avenir et surtout où est ce que vous avez eu le financement pour commencer ce chantier ?
· Tout ce que nous faisons ici nous n’avons aucun financement. Nous avons écrit à certaines sociétés de la place, mais nous recevons toujours des réponses négatives telles que notre budget ne nous permet pas, notre budget est insuffisant…Nous n’avons pas encore un financement ou ce que nous pouvons appeler vraiment un financement. Nous avons des amis comme GPM (Germain Pungwe Mabwe)il nous a aidé l’année passée avec une somme d’argent et nous avons acheté quelques bancs .Et aussi le PDG de CMCK il nous a aidé avec quelques bancs , c’est ce que nous pouvons appelé un financement mais ils nous ont promis jusque là nous n’avons rien.
Comme perspective d’avenir nous pensons aussi mettre le cycle court, faire quelque chose comme les arts et métiers. Nous voulons aussi mettre la section agricole avec une spécialité sur la pisciculture, une pisciculture intégrée. Comme vous le savez monsieur le journaliste, moi-même j’ai fait une formation en chine dans la pisciculture, alors je voudrai former ici ; parce qu’ici il n y a que les carrières, les industries et même les gens qui font l’agriculture ici ne font pas la pisciculture, c’est peut être un problème de formation. Alors je vais mettre un centre de formation et aussi dans la section agricole intégrée la pisciculture, je pense que les gens seront intéresser. En ce qui concerne les arts et métiers c’est pour que nous ayons les techniciens en moins de trois ans : les ajusteurs, les chaudronniers, les mécaniciens, les électroniciens, les électriciens que les sociétés peuvent consommer tout de suite. Et aussi nous allons peut être écrire à certaines entreprises qui le voudront pour que nous puissions faire le recyclage, la formation de leur personnel dans nos bâtiments, toute sorte de formation. Nous pouvons inviter des spécialistes qui viendront pour exécuter cela dans nos bâtiments. Nous pensons nous étendre sur ce chantier. Nous voulons mettre un internat, nos propres ateliers une salle informatique avec des ordinateurs. Pour l’instant les élèves utilisent une dizaine d’ordinateurs cela n’est pas suffisant. Nous voulons mettre une salle informatique connectée à Internet qui sera à la disposition des élèves. Nous demanderons aux parents d’avoir une boîte électronique comme ça toutes les communications qui leurs seront destinées, seront envoyées dans leurs boîtes électroniques. Même les devoirs des enfants seront transmis aux professeurs par le net. La communication des résultats scolaire se ferra aussi par le net, même les absences. Cela pourra donner aux parents la possibilité d’évoluer car il y en a qui ne connaisse même pas la souris.